Aga Khan, l’imam philanthrope

Activities of the Imam and the Noorani family.
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Aga Khan, l’imam philanthrope

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Aga Khan, l’imam philanthrope

Gilles Maarek et Gaëtane Morin | Publié le Jeudi 12 Juin 2014, 11h15

Nous avons rencontré le prince Karim Aga Khan, le 24 mai, à Chantilly (Oise), alors qu’un de ses pur-sang court le Prix de Diane dimanche.
Vivien Robert

De lui, on ne sait presque rien. Sa passion pour les courses hippiques et sa fortune personnelle estimée à 10 milliards d’euros ont occulté, en France, son rôle spirituel et politique.

Le prince Karim Aga Khan, ainsi dénommé depuis que la reine d’Angleterre, Elizabeth II, lui a conféré le titre d’Altesse en juillet 1957, est pourtant, avant tout, un imam.

Quarante-neuvième imam de la communauté ismaélienne, Aga Khan n’avait que 20?ans lors de son intronisation à Nairobi (Kenya), en 1957. – Rue des Archives / AGIPChoisi par son grand-père pour lui succéder alors qu’il n’avait que 20 ans et ambitionnait de suivre un doctorat en histoire musulmane à l’université Harvard (Etats-Unis), il veille depuis lors sur la communauté ismaélienne, une branche des musulmans chiites, eux-mêmes nés d’un schisme avec les sunnites en l’an 632.

Une action tournée vers le tiers-monde

Discret malgré sa jeunesse passée parmi la jet-set internationale, aux côtés notamment de sa belle-mère, l’actrice hollywoodienne Rita Hayworth (1918-1987), le prince Karim Aga Khan est un mécène engagé et reconnu.

Toujours pimpant à 77 ans, il nous a reçus à Chantilly (Oise), dans ses écuries, pour nous expliquer sa philosophie et son action tournée prioritairement vers les pays du tiers-monde.

Combien de fidèles comptez-vous en France, et dans le monde ?

Quelque 5 000 ismaéliens résident en France après avoir fui les troubles nationaux dans leurs pays d’origine.

Dans le monde, nous sommes environ 15 millions. Notre structure rayonne à l’échelle mondiale. Elle est régie par une Constitution, laquelle s’adapte aux lois locales.

L’imam que je suis a pour responsabilités d’interpréter l’islam et de veiller à la qualité de vie de ceux qui se réfèrent à moi.

Comment faites-vous ?

J’ai créé le Réseau Aga Khan pour le développement dès mon accession à l’imamat, en 1957.

Entièrement conçu pour renforcer les sociétés civiles en développement, ce réseau est dédié à l’éducation (nous avons construit plus de 300 écoles dans le monde et deux universités), à la santé, à la culture et au développement économique.

J’ai installé son siège à Genève, en Suisse, un Etat neutre et sans passé colonial.

Où intervenez-vous ?

En Asie (Inde, Pakistan, Bangladesh, Tadjikistan, Iran, Afghanistan, Kirghizistan, Kazakhstan), en Afrique (Kenya, Tanzanie, Rwanda, Ouganda, Burundi, République démocratique du Congo, Madagascar), mais aussi au Canada, aux Etats-Unis et en Europe… Je me déplace beaucoup, partout.

Nos opérations sont financées par des dons religieux et par des ressources extérieures, en collaboration étroite avec les gouvernements et les organisations internationales.

L’Agence française de développement est un partenaire très important, tout comme la Banque mondiale.

Comment percevez-vous la montée des tensions autour de l’islam ?

Le prince Aga Khan, le 24?mai, à Chantilly (Oise). – Vivien RobertC’est une préoccupation pour le monde entier, pas seulement pour le monde musulman.

La vaste majorité de ces conflits ne résulte pas de problèmes théologiques, mais politiques. Il y a parfois une instrumentalisation de la religion à des fins politiques.

La réponse est d’abord constitutionnelle. Un quart des Etats membres des Nations unies sont en train de revoir leur Constitution.

Il faut trouver un équilibre entre laïcité et théocratie, et c’est un problème plus important pour les pays en voie de développement que pour l’Occident.

Aujourd’hui, la Constitution la plus sophistiquée, la plus réfléchie et la plus aboutie dans le monde musulman, c’est la Constitution tunisienne.

Quelles sont les régions qui vous inquiètent ?

La Syrie pose un problème quotidien à toutes les communautés. L’une de mes responsabilités consiste à protéger les ismaéliens en essayant d’anticiper les situations explosives.

Pour cela, il faut être bien renseigné, comprendre les forces en jeu et travailler avec les acteurs des conflits. Il faut également regarder quels sont les objectifs de ces actions de déstabilisation.

Puisqu’il y a peu d’ismaéliens en France, pourquoi avez-vous choisi de vivre ici ?

Chantilly, juin?1987. Karim Aga Khan savoure la victoire au Prix du Jockey Club d’un de ses chevaux, monté par Yves Saint-Martin (à g.). – BestimageQuand mon père est mort, en 1960, j’ai décidé de reprendre ses écuries de chevaux de course, basées à Chantilly.

La France était alors très bien considérée dans le monde musulman. C’était, et c’est encore, l’un des pays qui a le plus de contacts avec le monde chiite.

Par ailleurs, c’est une base de rayonnement pratique pour le Réseau Aga Khan, compte tenu de sa proximité avec l’aéroport du Bourget.

Mes collaborateurs (ils sont 240 en France, 80 000 dans le monde, NDLR) disposent de deux avions pour se rendre sur les lieux de nos interventions.

Il s’agit souvent de zones reculées, impossibles d’accès pour des avions de ligne.

Avez-vous aussi un programme d’aide au développement en France ?

Dans ma famille et dans le monde musulman, quand on peut soutenir la qualité de vie d’une communauté à laquelle on est attaché, on le fait.

Mon grand-père appliquait cette philosophie aux Indes, moi, je le fais au profit du Domaine de Chantilly. On m’a sollicité, en 2005, pour aider à la réhabilitation des Monuments historiques.

Avec le Trust Aga Khan pour la culture, nous avons déjà œuvré à la restauration des villes historiques musulmanes.

Nous ne travaillons pas sur la base d’un seul bâtiment, mais sur tout un périmètre, l’idée étant d’avoir un impact économique – et pas seulement culturel – positif.

Cet engagement est-il bien perçu par votre communauté ?

N’importe quel ismaélien est en droit de se demander ce que fait l’imam : s’engage-t-il dans le monde en développement ou dans les pays riches ? Je dois donner la priorité à ceux qui en ont le plus besoin.

Mais je suis heureux de constater que ce que nous avons appris dans le monde en développement peut être réutilisé en Occident. Intellectuellement, cela me stimule !

Cela contribue-t-il à vous enrichir personnellement ?

Non, je n’ai aucune activité entrepreneuriale, seulement des biens familiaux qu’il m’appartient de gérer.

Le Fonds Aga Khan pour le développement économique ne distribue aucun dividende.

La totalité de ce que nous gagnons (3,1 millions de dollars en 2013, NDLR) est réinvestie dans les activités du Réseau.

Sa passion, les courses hippiques


Il a découvert les chevaux à 23 ans. Son père, amateur de pur-sang et propriétaire d’écuries, venait de mourir dans un accident de voiture.

« J’ai repris ses écuries, mais je n’y connaissais rien, confie le prince Karim Aga Khan. J’ai débarqué dans ce monde qui m’était étranger et j’ai décidé d’apprendre, en toute humilité. Il m’a fallu dix-sept ans pour y comprendre quelque chose. »

Aujourd’hui, son nom est l’un des plus respectés du monde hippique. Vainqueur de quatre Prix de l’Arc de Triomphe, il espère remporter, dimanche, un huitième succès dans le Prix de Diane sur ses terres, à Chantilly (Oise).

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Who is the Aga Khan?
Paul Kimani

From schools to hospitals, the title Aga Khan is common among Kenyans.At least every city in the country has an institution named after the Aga Khan. However, many Kenyans wonder who is the Aga Khan.

Last week, the Aga Khan visited kenya where he held bilateral talks with President Uhuru Kenyatta in Nairobi.The Aga Khan also has interests in the media industry with shares in the Nation Media Group.But who is the Aga Khan?

Aga Khan is a title used also as a name by the Imam of the Nizari Ismailis.

Here are the holders of the Aga Khan title since its inception

Aga Khan I– Hasan Ali Shah Mehalatee (1800–1881), 46th Imam of Nizari Ismailis (1817–1881)

Aga Khan II– Ali Shah (about 1830–1885), 47th Imam of Nizari Ismailis (April 12, 1881 – August 1885)

Aga Khan III– Sir Sultan Mohammed Shah (1877–1957), 48th Imam of Nizari Ismailis (August 17, 1885 – July 11, 1957)

Aga Khan IV– Prince Shah Karim Al Husseini (b. 1936), 49th Imam of Nizari Ismailis (July 11, 1957 – present)
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